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Auteur/autrice : Pierre Degallaix

Avent dans la ville: deuxième semaine

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C’est avec Catherine Motte que nous allons vivre cette deuxième semaine de l’Avent.  Elle est originaire du Nord, mariée, maman de 4 enfants. Catherine est également grand-mère de 8 petits-enfants. Elle est active dans plusieurs associations, en particulier au sein de Retraite dans la Ville.

Rendre les armes

« Il posa son regard sur lui et il l’aima »

  Évangile selon saint Marc, chapitre 10, verset 21.

Le temps de Dieu est aussi celui de nos résistances. Si nous lui en laissons l’accès, Dieu, par tous nos pores, toutes nos failles, va s’engouffrer en nous. Il va venir poser son baume consolateur là où sont marquées au fer rouge toutes nos blessures. Il va là où cela fait mal, là où cela saigne, au plus douloureux. Il se penche sur toutes nos faiblesses, nos bassesses, pour nous relever et nous inonder de son amour. Il va transformer notre cœur de pierre en cœur de chair.
Dieu, que cela est bon ! Rendre les armes, se laisser envelopper par cette tendresse divine, accepter d’être aimée, et laisser entrer la lumière dans nos obscurités.
N’ayons pas peur de nous reconnaître enfant de Dieu et d’oser glisser nos petites menottes dans sa main. Il a besoin de nous, Il a besoin de notre oui, car Il nous veut libres, c’est à nous de choisir, Il nous attend. S’offrir à lui, se donner en cadeau, l’accueillir en nous pour qu’Il fasse sa demeure en nous.

Comme Marie a accepté de porter cet enfant, comme Marie, qui a osé dire oui, laissons Dieu s’arrimer fortement à nos entrailles. Soyons cette matrice sans laquelle le développement ne peut se faire.
Faisons-Lui un peu de place, libérons notre cœur de toutes les scories qui peuvent empêcher sa nidation, que cette foi s’implante en profondeur. Que Dieu soit chez Lui, chez moi. C’est une fécondation, une gestation. C’est un Avent. Seigneur, viens habiter en ma maison. Acceptons d’être « un sanctuaire de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en “nous” »*.

* Première Lettre de saint Paul aux Corinthiens, chapitre 3, verset 16.

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Homélie du 29° Dimanche: PRIER AVEC INSISTANCE

Homélie du fr. Benoît Ente, opfrere-benoit-ente

Il y a plus de 15 ans, je découvrais le monde monastique. C’était au Mont des Cats. Notre petit groupe avait rencontré un moine pour lui poser toutes sortes de question. A la fin de la rencontre, il nous demande : « Puis-je vous poser à mon tour une question ? » « Bien-sûr. » « Est-ce qu’il vous arrive de prier ? » C’était son unique question. Elle réveillait d’un coup notre expérience spirituelle la plus intime. S’adresser à un être transcendant qu’on ne voit pas. Comme c’est étrange. Et pourtant, c’est si répandu dans le monde, si ancien dans notre histoire. Aujourd’hui, ce dimanche est consacré à la prière, celle que nous portons ensemble et qui, à force d’insistance vient toucher le cœur de Dieu.

Un Dieu proche

Moïse au sommet de la colline tenait les mains levés dans un geste de prière. Moïse n’a pas pris une épée ou un arc pour faire nombre face à l’ennemi. Non, Moïse s’est retiré pour intercéder auprès de Dieu. Et son intercession a eu un effet direct dans le monde, dans le combat que menait Josué. Ce n’est pas de la magie. Ce n’est pas non plus un processus psychique qui libérerait des forces cachées. Mais c’est un Dieu qui se laisse toucher par la demande d’un homme.

L’Évangile nous redit la même chose. Le plus surprenant dans la parabole de Jésus, c’est ce qui la précède. Avant même de commencer son histoire, Jésus prévient : attention, cette parabole va vous parler de la prière. Ainsi le juge est une figure de Dieu. Notre Dieu est comparé par Jésus à un homme qui se laisse dérangé, bousculé. Quelle est en effet la grande nation dont les dieux soient aussi proches que le Seigneur notre Dieu est proche de nous chaque fois que nous l’invoquons ? s’interrogeait déjà l’auteur du Deutéronome. Jésus apprend à ses disciples combien Dieu est proche, combien il se laisse toucher chaque fois que nous l’invoquons.

La prière insistante

Moïse sur la colline a prié toute la journée, jusqu’au coucher du soleil. Sans cette persévérance de Moïse, Josué n’aurait pas remporté la victoire. De même dans l’Évangile. Pendant longtemps nous dit Jésus, la veuve est allé voir le juge qui refusa de lui rendre justice. Elle a insisté et c’est par son insistance qu’elle a obtenu ce qu’elle demandait. Notre Dieu si proche serait-il un peu sourd ? Pourquoi exige-t-il cette insistance ?

Pour toucher notre Dieu, il nous faut insister. Non pas répéter, mais insister, persévérer, durer jusqu’au bout. Parce que la prière est aussi un apprentissage pour nous. En vérité frères et sœurs, la prière n’a pas un début et une fin. Notre vie entière est appelée à devenir prière. Notre prière par son insistance tend à devenir aussi naturelle que notre respiration aussi simple que de dire bonjour, merci ou s’il te plaît. La prière persévérante est en fait l’entrée progressive dans l’unique prière, la prière de notre vie.

Une œuvre commune

Une prière qui dure et Moïse sentait le poids de cette durée. Ses mains s’alourdissaient. Heureusement Aaron et Hour lui soutenait les mains. Heureusement aussi Josué combattait au pied de la colline jusqu’au bout. La prière est une œuvre commune. Chacun à sa place. Chacun est important. Moïse l’ancien qui intercède. Aaron et Hour qui le soutiennent et le jeune Josué qui agit.

Nous ne pourrons persévérer dans la prière qu’en nous aidant les uns les autres. C’est ce que nous sommes venus chercher à Lourdes pour ceux qui y sont allés. C’est ce que nous vivons ici maintenant. Nous sommes rassemblés ce matin pour nous soutenir les uns les autres dans la foi, pour ensemble nous adresser à Dieu et lui demander que son Règne vienne. Et un jour, notre persévérance, la persévérance des millions d’hommes et de femmes prononcent cette prière, un jour nous serons exaucés. Et ce jour là, le fils de l’homme trouvera la foi sur la terre.

Père très saint, toi qui te laisse toucher, toi qui te fait proche chaque fois que nous t’invoquons, écoute nos paroles. Accorde nous de persévérer toujours, toute notre vie dans une prière humble et confiante. Inspire toi-même nos demandes, qu’elles jaillissent de nos entrailles, qu’elles plongent à la  source de nos désirs et qu’elles nous fassent toucher notre cœur profond, le cœur de Dieu. Amen

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Au revoir frère Sarmad

Une nouvelle communauté en Irak

Lundi 12 septembre, frère Sarmad partira en Irak avec le frère Emmanuel Dolle pour fonder une nouvelle communauté dominicaine. Celle-ci se situera près d’Erbil, là où se trouvent le plus grand nombre de réfugiés chrétiens irakiens.

Un témoignage bouleversant

Avant son départ, frère Sarmad est venu présider la messe du mercredi 7 septembre. Ce jour-là, justement Jésus dans l’Evangile proclamait :

« Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme. Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel ; c’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes. »

C’est exactement ce que nous vivons maintenant en Irak nous explique Sarmad. Mais, malgré les persécutions, les déplacements et la précarité de notre vie, nous gardons une grande foi, notre liberté d’enfant de Dieu et une profonde espérance en l’avenir. Quel témoignage ! Merci frère Sarmad.

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Le festin de frère Sarmad

Après la messe, nous avons découvert le biryani au poulet, un délicieux plat irakien préparé par frère Sarmad aidé de ses commis frère Jean-Baptiste et Stéphane. Nous étions plus de 40 dans le petit jardin du 60, remplis d’une joie paisible.

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Les 75 ans du frère Alain

fr Alain Riou Couvent de Lille
fr Alain Riou Couvent de Lille

Le mercredi 24 août le fr Alain Riou du couvent de Lille est venu présider la messe au 60. C’était la fête de l’apôtre Saint Barthélemy et le jour de ses 75 ans. Il nous a parlé de l’apôtre presque inconnu Barthélemy (ou Nathanaël ?). Il nous a également parlé de la joie de fêter le jour où nous avons reçu la vie.

 

 

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Après la messe, nous avons partagé un repas philippin préparé pendant toute l’après-midi par Alford, un séminariste philippin qui vit au couvent de Lille.

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Au revoir frère Philippe Dockwiller.

Le mercredi 24 août, lors la messe de notre communauté, nous avons rendu hommage au frère Philippe Dockwiller qui nous a quitté à l’âge de 44 ans. Nous avons prié pour ses parents et pour toute notre famille dominicaine.

Le frère Philippe était venu nous rendre visite à la cité St Pierre lors du dernier pèlerinage du Rosaire dont il fut le prédicateur.

Continuons à prier pour lui et avec Lui.

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